- tiré de Jobboom par Jean-Sébastien Marsan
Pendant des millénaires, nos ancêtres ont vécu au rythme des saisons grâce à la chasse, la pêche, la cueillette et l'agriculture. La Révolution industrielle du milieu du XIXe siècle a imposé jusqu'à 16 heures de travail quotidien en manufacture. Au début de la décennie 1870, des syndicats ontariens et québécois ont créé la Ligue des neuf heures de travail par jour. Au même moment, aux États-Unis, le mouvement ouvrier revendiquait «huit heures de travail, huit heures de repos, huit heures pour notre bon plaisir»!
Mais ces revendications n’ont pas réussi à écourter les horaires de travail. Il faudra attendre les années 1950 pour que les syndicats québécois et canadiens réclament la semaine de 40 heures, cette fois avec succès. C’est la syndicalisation de la fonction publique canadienne et québécoise, amorcée après la Deuxième Guerre mondiale, qui a généralisé l’horaire de bureau typique, de 9 h à 17 h.
Ailleurs dans le monde, le portrait est différent. Dans beaucoup de pays où le soleil tape dur, les travailleurs s’accordent de longs repas et font la sieste entre 11 h et 15 h. En Espagne par exemple, les travailleurs se lèvent tôt et interrompent souvent leur matinée pour avaler un second déjeuner; leur repas du midi débute à 14 h ou 15 h et peut s’étirer sur deux heures; leur journée de travail se termine vers 19 h ou 20 h.
En décembre dernier, le gouvernement espagnol a commencé l’étude d’un livre blanc sur la rationalisation des horaires espagnols et leur alignement sur ceux des autres pays de l’Union européenne. Autrement dit, s’aligner sur le 9 à 5.
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